Marguerite en secondaire au Canada
Je suis arrivée début septembre, avec un peu de retard à cause de mon permis d’études (merci covid :)), mais ça s’est super bien passé
Je suis partie faire un stage professionnel au Canada dans la ville de Montréal.
Comme toutes les belles histoires—en tout cas pour ma part— celle-ci commence dans la confusion, la peur et l’anxiété.
Nous sommes en 2018. Je reviens d’un Erasmus en Espagne, et comme pour tous les étudiants qui ont vécu cette expérience, retourner en France me déprime considérablement. Je finis ma dernière année de licence dans la ville de Lille et je prépare l’année qui vient. Une année qui s’annonce stressante : je prévois de préparer les concours aux écoles de journalisme. Une de mes plus grandes faiblesses, qui pourrait m’empêcher d’atteindre mon objectif : mon anglais n’est vraiment pas au niveau. Je décide alors de faire tout ce que les publicités Erasmus, les posts LinkedIn, et les programmes d’envois à l’étranger ne cessent de marteler dans les spams de mes mails et sur les réseaux sociaux : un voyage immersif dans la langue.
Il est important de connaitre ce contexte pour comprendre la suite, et les difficultés auxquelles je me confronte lors de mes recherches. J’ambitionne de faire un stage dans le secteur journalistique : autant allier l’apprentissage de la langue avec de l’expérience, pensais-je, je pourrai ainsi le valoriser lors des concours. Seulement, mon ambition se trouve bien diminuée lorsque je me confronte à la réalité : mon objectif est d’améliorer mon anglais en allant dans un pays anglophone. Seulement, quelle rédaction prendrait une stagiaire qui ne peut s’exprimer assez bien dans la langue ? Je commence alors à me noyer sous toutes les offres de stage auxquelles je ne corresponds pas.
Mon ego a encore du mal à l’admettre, mais ce sont mes parents qui ont découvert un site d’offres de stages et de jobs à l’étranger, et cela a changé la donne. Nous y trouvons une offre de stage à Montréal, dans un média qui me permettrait d’écrire en anglais et en français. La tutrice est française, et elle est prête à me prendre malgré mes lacunes. C’est donc vers une ville dans laquelle je n’ai pas besoin de l’anglais que je m’envole. Trouver un stage à l’étranger, c’est aussi savoir changer de plan quand une opportunité s’offre à vous !
Dans ma colocation, nous sommes cinq. Certains sont francophones, mais nous discutons continuellement en anglais. Un Italo-Canadien, une Québécoise, un Toulousain et un Brésilien remplissent l’appartement. Nous nous entendons si bien que notre relation est quasi fusionnelle. Nous découvrons la ville ensemble : les salles d’escalade, les bars, la forêt en plein milieu de la ville, le centre-ville. Nous vivons même en live, les premières neiges de notre compagnon brésilien. Nous voyageons dans les alentours et découvrons les arbres multicolores qu’offre l’automne québécois.
Lors de mon stage, j’acquiers des connaissances en économie, en finance et en technologie dont je me sers encore aujourd’hui. Il me permet de changer de culture, de sortir de ma zone de confort, et de travailler dans une salle de coworking au style américain (avec des fruits dans les distributeurs à eau et des événements free pizza pendant lesquels des start-uppeurs présentent leurs projets).
Mon stage « bilingue » m’a grandement permis d’améliorer mon anglais écrit, mais aussi ma vitesse de rédaction en français.
En dehors du travail, dans cette ville où le français a des accents chaleureux —attention cependant, si vous êtes français, n’oubliez pas que c’est vous qui avez un accent ! —je découvre avec joie et curiosité une autre culture francophone. Et pourtant, dès que je rentre dans mon chez-moi montréalais… je parle tout le temps anglais avec mes colocs ! Parfois, ce n’est pas la ville qui compte, mais ce qu’on en fait.
À la maison, mon anglais est maladroit, mais désinhibé. Au stage, mon anglais est réfléchi, soumis à de multiples recherches, et régulièrement corrigé. Alors bien sûr, on ne devient pas bilingue en trois mois. Et rien n’est parfait. Mais ce voyage était la première étape nécessaire à mon évolution.
Les groupes Facebook
À voir absolument :
Aujourd’hui je vis à Bruxelles — mon amour pour la francophonie ne s’éteint plus— et je discute de sujets politico-européens, en anglais, avec mes colocataires. Who would have thought ?
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Je suis partie à Anvers, à Turnhout, vivre une semaine en immersion dans une famille pour améliorer mon néerlandais.J’ai vécu une semaine avec ma correspondante
Nous sommes partis à Cap Town, en Afrique du Sud, participer à un festival d’art.Nous avons décidé de poser notre candidature de projet commun à
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