Jood en 5e secondaire en Autriche

 » La distance est le prix à payer pour deux fois plus d’aventure, deux fois plus de découvertes, deux fois plus d’ouverture d’esprit, mais surtout deux fois plus d’amour »

À propos de moi

Je m’appelle Jood, j’ai 22 ans et je suis étudiante en neurosciences.

À propos de mon voyage

À 16 ans, je suis partie suivre ma 5e secondaire en Autriche grâce au programme Expedis.

En quelques mots

Je voulais étudier les langues, j’ai donc décidé de partir à l’étranger. Sur place, j’étais en famille d’accueil et j’allais à l’école (l’équivalent de la 5e secondaire). À l’école je suivais des cours généraux, mais aussi beaucoup d’options comme la danse hip-hop, les laboratoires de chimie, le piano, l’espagnol, les arts plastiques, la flûte traversière ou encore l’infographie.

Avec ma maman d’accueil, nous faisions aussi de la marche nordique toutes les semaines, et parfois du ski en hiver. Tous les mois, je retrouvais aussi mes amis étudiants d’échange en ville. Au fur et à mesure de l’année, ce fut de plus en plus régulier. Nous aimions aussi visiter de nouveaux endroits ensemble. J’accompagnais aussi ma sœur à son cours de guitare (je l’accompagnais au chant), à son cours de danse et chez ses amies, qui sont devenues les miennes aussi. J’ai rencontré énormément de gens intéressants et bienveillants qui m’ont beaucoup appris et beaucoup touché.

J’ai été surprise par les différences culturelles. En partant en Europe, je ne pensais pas vraiment que la culture allait être si différente. Je pensais seulement que la nourriture et le système scolaire changeraient. Mais les Autrichiens portent aussi souvent des vêtements traditionnels (pas seulement sur les cartes postales), ils ont une manière de converser unique, ils ont plein de traditions comme l’Oktoberfest (et non ce n’est pas allemand, mais une fête partagée dans les Alpes) ou le Krampuslauf (très surprenant), des musiques typiques, ou encore un rapport à la hiérarchie très différent !

Ce qui m’a déplu c’est le côté machiste de la société. Je trouve ça injuste que les hommes doivent faire leur service militaire même s’ils ne veulent pas alors que les femmes ont le droit de continuer d’étudier/travailler. Je trouve cela également injuste de voir mon papa d’accueil attendre de se faire servir au repas/ne jamais débarrasser la table/ne jamais cuisiner, etc.

Pour finir, ce qui m’a surtout plu, ce sont les gens que j’ai rencontrés, en particulier ma famille. Ils ont tous été bienveillants et n’ont pas hésité à m’apprendre des choses. Ils étaient patients et jamais je n’ai vu un Autrichien en colère je pense. En dehors de ça, c’était de me réveiller chaque jour dans les montagnes. Tout le monde me disait que j’allais m’y habituer, mais jusqu’au dernier jour j’ai été émerveillée d’ouvrir mes rideaux chaque matin.

Comment se préparer

Écouter les histoires de ceux qui sont partis, leurs conseils, mais surtout ne pas avoir d’a priori sur la culture que l’on va découvrir ! Une fois sur place, il sera aussi très important de faire abstraction de sa propre culture pour ne pas mal interpréter la leur.

Aussi, ne remplissez pas trop votre valise : vous achèterez plein de vêtements sur place, même si vous êtes radins, parce que : 1) votre poids/figure va changer, 2) vous n’êtes peut-être pas adaptés au climat et 3) vous n’êtes peut-être pas adaptés à leur style vestimentaire.

Comment s’intégrer sur place ?

Apprendre la langue locale le plus vite possible, ne pas être virtuellement en Belgique (il faut se détacher de la Belgique sur les réseaux sociaux si elle prend trop de place), être souriant, ne pas s’isoler.

Des rencontres qui durent

Six ans plus tard, je regarde encore tous les jours la situation sanitaire pour savoir quand je pourrais y retourner. J’y suis retournée chaque année depuis mon retour. J’apprends toujours de nouvelles choses et je pleure à chaque fois que je dois rentrer en Belgique. C’est très difficile pour moi d’être loin d’eux et des montagnes, car ils représentent le rêve que j’ai vécu pendant un an et que je retrouve chaque année. Ma vie est très différente là-bas, car j’ai pu tout recommencer à zéro sans à priori sur mon passé, que j’aurai toujours dans ma famille belge.

Comment as-tu financé ton voyage ?

J’ai travaillé en job d’été et mis de l’argent de côté (argent de Noël, anniversaires…) pendant quelques années.

Bref

Cette expérience m’a apporté une ouverture d’esprit, une nouvelle langue, la débrouillardise, l’indépendance, l’honnêteté, mais surtout énormément d’amour.

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