Océane, 2e rhéto aux USA
La première fois que j’ai posé les pieds aux États-Unis, c’était à New York. Le city-trip était juste génial, on a pu voir tous les
Depuis que je voyage seule, je suis partie aux îles Lofoten (Norvège), à Madagascar, en Inde, en Colombie et plus récemment en Afghanistan.
J’avais toujours eu envie de partir voyager « un jour », mais je m’imaginais le faire après avoir passé la majorité – voir après avoir terminé mes études. Et puis un jour, je me suis dit « Pourquoi pas maintenant ? ». N’ayant pas trouvé de véritables obstacles à mon départ, je suis partie.
Tous mes voyages ont en commun d’avoir été centrés autour d’un projet de recherche. Je définis un projet de recherche à l’avance, ce qui me permet d’ailleurs de trouver des financements pour réaliser le voyage. Puis, sur place, je mène cette « enquête » en m’intégrant dans la vie locale, en observant la vie autour de moi, en rencontrant différents acteurs, en analysant les expériences que je vis, etc. En Colombie, par exemple, je me suis intéressée au rapport de l’homme à la nature. Cela m’a amenée à travailler plusieurs semaines dans une ferme de café, à rencontrer des représentants d’ONG environnementales, à échanger avec des personnes ayant un rapport plus spirituel à la nature et pratiquant des rites spécifiques. L’été dernier, en Afghanistan, j’ai marché le long du corridor de Wakhan, de village en village pour envisager l’impact de la future construction d’une route sur les habitants de cette vallée. Je dormais dans les villages, chez les familles qui acceptaient de m’accueillir. Je restais parfois quelques jours dans les villages où je me sentais particulièrement bien. Petit à petit, je parvenais à participer à la vie du village en prenant part aux activités quotidiennes telles que le tri de grains de blé, le nettoyage de la laine, la fabrication du pain, etc. Ces activités simples sont celles qui sont ancrées le plus profondément en moi. Le fait d’avoir un sujet d’étude me pousse à rencontrer des gens et à vivre des expériences que je n’aurais pas osé faire ou auxquelles je n’aurais même pas pensé. Cela permet aussi d’entrer dans une version plus authentique du pays en dépassant la barrière touristique, puis ça permet aussi que les locaux te prêtent une attention différente. Cela est d’autant plus vrai dans les zones plus touristiques. Les îles Lofoten en Norvège sont, par exemple, très appréciées des touristes. L’été, leur nombre et leur comportement agacent souvent le peu de locaux qui y vivent à l’année. Le sujet d’étude permet de se distinguer et est alors un vrai passeport pour une meilleure intégration. En effet, en annonçant que l’on est sur leur cher et tendre territoire pour une longue durée et pour s’intéresser à un aspect particulier de leur culture, nous ne sommes plus simplement un étranger permis tant d’autres et nos hôtes nous prêtent alors une attention particulière. C’est grâce à cela que j’ai pu, aux îles Lofoten, travailler avec un boulanger, partir à la pêche en pleine mer, fabriquer du fromage de chèvre, travailler sur un évènement d’art contemporain, surfer sur un « secret spot » local…
Et puis, grâce à ce sujet d’étude, le voyage continue bien après le retour au pays. En effet, au retour, vient le temps de la mise en perspective, de l’analyse, de la réflexion, de la mise à plat. Pour moi, cela passe souvent par l’écrit ou par une démarche artistique. Cette étape est essentielle. Elle me permet de m’enrichir encore plus de l’expérience. C’est aussi passionnant qu’éprouvant à réaliser, mais c’est une véritable fierté une fois terminée et surtout, un excellent outil de partage. Car oui, pour moi, un voyage est encore plus valorisé lorsqu’il est partagé. Encore un moyen de faire vivre ce voyage qui continue d’évoluer dans notre esprit.
A mes yeux, une chose très importante avant de partir est de se poser la question : qu’est-ce qui nous motive profondément à partir ? Aussi, les questions éthiques (culturelle et environnementale) doivent être considérées. En tant que voyageurs, nous avons un impact qui peut rapidement faire de grands dégâts. Il faut alors réfléchir à minimiser cet impact.
Les premières semaines de mes voyages étaient déroutantes. Pour chacun d’entre eux, je me suis demandé « mais qu’est-ce que je suis venue me prendre la tête ici alors que je pourrais juste être à la plage avec mes copains ? ». Au début du voyage, il y a toujours un petit choc culturel et la solitude est parfois pesante. Il faut accepter de changer de repères et comprendre le fonctionnement de ce nouvel environnement. On avance souvent à tâtons, on fait des erreurs, on rectifie ces erreurs, etc. Un vrai apprentissage ! Ce n’est pas évident, mais c’est pourtant une étape nécessaire pour parvenir à l’intégration qui changera complètement la donne.
Il y a plein de formes de difficulté. La plus récurrente est peut-être liée au « coup de mou » engendré par la solitude. Et puis on finit par l’appréhender et apprécier ces moments de solitude comme des instants introspectifs par exemple. Cela dit, encore une fois, avoir un sujet étude permet aussi de se fixer des objectifs qui aident à se remotiver dans ces moments plus difficiles. Une autre difficulté à laquelle j’ai fait face pour la première fois en Afghanistan, c’est l’intensification de cette solitude à cause de la barrière de la langue. Je me débrouillais en Fârsi pour les bases, mais impossible de converser. Cela a été d’autant plus difficile que je suis tombée malade, loin de tout (sans réseau bien sûr). Je m’en suis remise alors à la famille qui m’hébergeait, mais que je ne connaissais pas. Ce sont des moments difficiles, mais avec le recul, je sais que cela m’a apporté beaucoup de positif par la suite, à commencer par la création de liens forts avec cette famille qui m’hébergeait. Encore une fois, dans ces conditions, pour tenir le coup, le sujet d’étude et le soutien des locaux ont une place importante.
Aussi, je pense que ce qui me déplaît parfois en voyage, c’est de faire face à une monotonie en termes de nourriture. Dormir par terre, faire de longues heures de transport entassée avec d’autres voyageurs ça n’est pas très grave pour moi. En revanche, manger du riz pendant plusieurs mois ça affectait mon moral plus que je ne le pensais (qu’est-ce que tu ferais dans ces moments pour une tablette de chocolat !).
Je pense que c’est toujours intéressant de se rendre compte du fossé entre l’image qu’on se faisait d’un endroit, d’un lieu, d’une culture et la réalité à laquelle on fait face une fois sur place. Pour l’Afghanistan par exemple, même si je savais que ce que j’avais pu voir et entendre depuis petite à travers les médias ne reflétaient qu’une partie de la réalité, cette version était pourtant très profondément ancrée dans mon imaginaire. Mes premiers instants en contact avec la culture ont alors été un véritable choc tant le contraste avec les images de soldats, d’attaques terroristes, de bombardement était grand.
C’est grâce à la bourse de l’association Zellidja que je suis partie pour mes deux premiers voyages. Leur vision du voyage ne me quitte plus. Zellidja m’a aussi permis de remporter un prix pour mon rapport de voyage et de donner des conférences sur divers festivals. Ça a été un tremplin !
Plus récemment, j’ai aussi bénéficié de la bourse ABM 44 (accessible aux jeunes français de Loire-Atlantique et de Vendée) qui m’a fait une grande confiance en me donnant les moyens de partir en Afghanistan.
Pour finir, n’hésite par à consulter mon blog 🙂
Cinq ans après mon premier voyage en solitaire, je continue encore de me rendre compte des bénéfices et de cette incroyable expérience tant sur le plan personnel que professionnel.
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Je venais d’obtenir mon bachelier en sciences politiques et le master ne répondait pas à mes attentes. J’avais toujours eu envie d’apprendre une langue, c’était
Cette année a été incroyable pour moi ! Des rencontres avec des Canadiens, d’autres étudiants d’échange, faire des activités avec eux c’était juste magique !
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