Charlotte en stage à Tenerife

« À la fois une des plus dures et des plus belles expériences de ma vie ».

À propos de moi

Charlotte. J’avais 20 quand je suis partie faire un stage dans un hôtel à Tenerife dans le cadre de mes études en tourisme.

À propos de mon voyage

En 1ère année, il a été évoqué la possibilité de réaliser son stage de 3e année à l’étranger. J’ai appris que certains étudiants l’avaient réalisé à Tenerife. J’ai senti l’enthousiasme m’envahir.

En quelques mots

Nous étions plusieurs étudiants de la Haute école à partir à Tenerife, dispatchés dans différents hôtels du Sud de l’île, à quelques kilomètres de distance, dans une zone hyper touristique.
J’allais partager cette aventure avec Nath, une autre étudiante de mon école que je connaissais alors encore peu. J’ignorais qu’elle allait devenir ma précieuse alliée dans ce stage parfois rempli d’épreuves.
Bien que nous étions sur une île, au soleil, et aux décors plus exotiques les uns que les autres… nous n’étions pas en vacances.
2 mois de stage en animation pour commencer et 2 mois en réception pour terminer.
L’animation c’était être présente dans l’hôtel tout le temps, animer les gens, les enfants, promotionner nos activités de la journée dès le matin à la porte du restaurant, manger avec les clients, animer des jeux (fléchettes, bingo, pétanque, tennis, tir à la carabine, ping-pong)… Les temps libres de l’après-midi étaient réservés aux répétitions des spectacles de la semaine. Et le soir… C’était spectacle. Très peu de temps libre.
Autant dire que l’espagnol appris sur les bancs de l’école ne me servait à rien… Ma chef Italienne avait son propre langage et j’avais énormément de mal à comprendre mes collègues Flamand, Néerlandais, Catalan et Argentin. La plupart des échanges se faisaient en anglais, langue que je dominais encore moins que l’espagnol.
Je n’étais donc plus à l’école. J’étais dans le monde du travail et je devais apprendre le métier, les codes qui y sont liés et la langue en un temps record car de nombreuses tâches m’étaient confiées. Nous dormions dans une chambre qui ressemblait plus à une cave. Les clients étant majoritairement anglais, je ne parlais jamais espagnol en animation.
La désillusion était grande. J’ai vécu des moments de solitude intense, j’ai pleuré, j’ai douté, je me suis demandée un nombre incalculable de fois ce que je foutais là! J’ai failli rentrer … Mais je me suis accrochée et j’ai bien fait parce que malgré les difficultés les moments de partage vécus n’ont pas d’égal et au final ça reste une des plus intenses expériences qu’il m’ait été donné de vivre!
Le stage en réception était très différent … Au moins on nous voyait dans l’hôtel en dehors du boulot … au mieux c’était! J’en ai profité pour parfaire mon bronzage, visiter et vivre d’incroyables moments avec mes collègues et les autres étudiants de mon école et aussi finaliser l’écriture de mon TFE et sa présentation qui devait se faire en espagnol.

J'ai aimé...

Le sable noir volcanique que l’on trouve au Nord de l’île de Tenerife et son volcan : El Teide. J’ai aimé le cadre de vie exotique : travailler au soleil avec vue sur l’océan. J’ai aimé le road trip autour de l’île pour célébrer mes 20 ans.
Plus que tout, j’ai aimé les rencontres, mes collègues, les échanges et la solidarité. J’ai aimé les moments de partage, de rigolade, de découverte.
J’ai aimé surpasser les difficultés inhérentes à tout commencement, à toute première fois, à toute nouvelle expérience. J’ai aimé pouvoir dire : « C’était dur mai je l’ai fait ».

J'ai appris...

Sur moi-même. En testant ces métiers du tourisme, je me suis rendue compte de ce que j’aimais et n’aimais pas dans chacun d’entre-eux et j’ai pu faire le bilan de ce vers quoi j’allais ensuite me diriger.
J’ai « infiltré » le milieu du tourisme de masse et j’ai pu m’en faire ma propre opinion.
J’ai amélioré mon niveau d’espagnol en parlant avec mes collègues et mon niveau d’anglais en animation avec les clients anglophones parce que je n’ai pas eu le choix d’hésiter, de me demander si je parlais bien ou pas : il fallait parler.
J’ai appris qu’il faut toujours tester pour avancer, pour confronter ses idées à la réalité.

Un apprentissage ...

Partir à l’étranger c’est pour moi la plus vraie et la plus enrichissante des expériences.
Parce qu’il n’y a plus rien de commun avec ce qu’on laisse derrière soi, plus d’attache avec son quotidien.
Le seul point commun de l’expérience c’est soi-même.
Sortir de sa zone de confort c’est permettre d’apprendre sur soi, sur qui on est, sur ce qui est important pour nous, sur la direction que l’on souhaite donner à sa vie.

Bref

C’était ma toute première expérience à l’étranger et malgré les difficultés rencontrées… Elle m’a donné l’envie d’en vivre de nombreuses autres.

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