Marie-Elise aux Philippines

« Partir comme étudiant d’échange ce n’est pas un voyage ou des vacances, c’est une seconde vie »

À propos de moi

Je m’appelle Marie-Elise. J’ai 19 ans et je suis en première année d’infirmière en Flandre. Je parle couramment 3 langues : le français, le néerlandais et l’anglais. Durant mon année d’échange aux Philippines j’ai appris à comprendre et parler un peu le Tagalog (langue locale). J’aime énormément chanter, danser et l’équitation.

À propos de mon voyage

Je suis partie aux Philippines, dans la ville de Batangas-City, pour suivre une 1re année d’études universitaires en psychologie.

En quelques mots

J’ai vécu dans une famille d’accueil. Elle était adorable et très attentionnée, je la considère désormais comme ma famille. Ma famille philippine est composée d’une mère avec une fille (18 ans) et un garçon (22 ans). La copine de mon frère d’accueil logeait régulièrement, car c’était l’occasion de passer du temps avec leur fils de 6 ans. Durant la semaine, j’allais à l’université, appelée « College » là-bas. J’étais en première année de psychologie. J’ai aussi intégré la compagnie de danse de l’école avec laquelle on a participé à plusieurs spectacles et concours. C’est comme cela que je me suis fait la plupart de mes amis. À l’école, il y avait 5 autres étudiants d’échange : une Finlandaise, une Américaine, une Allemande, un Français et un Italien. On est rapidement devenu un groupe soudé. Avec mon organisme d’envoi, on était une soixantaine d’étudiants d’échanges aux Philippines. Durant les vacances, on essayait d’en profiter pour voyager tous ensemble. C’est comme cela que j’ai découvert de merveilleux endroits aux Philippines. Et j’en garde de très bons souvenirs.

Les premières semaines

Je sais que pour la plupart, l’adaptation est difficile, mais pour moi elle ne m’a pas vraiment posé problème. J’avais déjà l’habitude d’être loin de ma famille, car j’étais auparavant à l’internat. En partant, je ne réalisais pas du tout que je partais pour 10 mois. J’avais l’impression de partir en vacances. Ma famille d’accueil était tellement compréhensive que ça m’a facilité l’intégration sur place. Les cours ont commencé seulement 1 mois après mon arrivée. Je suis donc restée un mois à la maison avec ma famille. Le côté positif était que j’ai pu récupérer à mon aise du jetlag et que j’ai tout de suite créé un lien avec ma famille. Mais la dernière semaine, ma sœur d’accueil avait déjà recommencé l’école et donc j’étais un peu seule. On ne faisait rien de spécial et je ne pouvais pas encore sortir seule, car je ne connaissais pas la ville et de toute façon je ne connaissais encore personne d’autre que ma famille. Une fois que les cours ont commencé, tout s’est super bien passé.

Les Filipinos, toujours le sourire !

Je pense que ce qui me manque le plus est la mentalité des gens. Les Filipinos sont tellement accueillants, généreux, intrigués, bienveillants… Et ils ont une telle joie de vivre ! Ils ne se plaignent jamais de rien d’autre que du fait qu’il fasse trop chaud. Ils sont contents avec le peu qu’ils ont et vont toujours partager. Je n’ai jamais vu un Filipino sans un sourire, même dans les moments difficiles. Et c’est comme cela que j’ai appris à être heureuse pour moi-même, avec ce que j’ai et pas grâce à ce que je n’ai pas. J’ai appris à garder le sourire quoi qu’il arrive et à rester optimiste.

Une difficulté ?

À un certain moment ma mère d’accueil a arrêté de me parler. Cela a été très dur pour moi. Je n’ai jamais su ce que j’avais fait pour qu’elle soit aussi fâchée. Durant cette période, j’ai énormément réfléchi à propos de mon comportement et j’ai essayé d’en parler avec ma sœur d’accueil et mes proches. Ensuite, j’ai essayé de passer plus de temps à la maison avec ma famille. À la fin de mon échange, elle m’a expliqué qu’elle ne l’avait pas fait pour le plaisir, mais qu’elle voulait que je pense à ce que j’avais fait de mal et que je change par moi-même. Elle se taisait, car elle ne voulait rien me dire de vexant.

De retour en Belgique

Mon retour en Belgique a été très dur. Je vivais une vie merveilleuse aux Philippines et j’étais plus heureuse que jamais. Je ne voulais absolument pas partir et je pleurais tous les jours. J’étais contente de revoir ma famille en Belgique, mais j’avais (maintenant encore un peu) peur de redevenir la personne triste que j’étais avant de partir. En plus, je n’avais plus beaucoup d’amis en Belgique et le peu d’amis qui me restait était en examens, car je suis rentrée mi-mai. Ma famille n’était pas à la maison en journée, donc j’étais souvent seule. Je téléphonais tous les jours à mes amis et à ma famille des Philippines, ce qui me rappelait constamment que j’étais loin d’eux. Le seul fait de voir des photos ou de me rappeler certains souvenirs me faisait pleurer. En même temps, je n’arrivais pas à arrêter de parler des Philippines et je critiquais tout de la Belgique. Ensuite les vacances d’été sont arrivées et j’ai commencé à remplir mes journées en voyant mes amis et ma famille, en passant mon permis de conduire et en travaillant. Et puis les cours à la haute école ont commencé. J’ai rencontré plein de nouvelles personnes et j’ai fait mon baptême. Maintenant, cela fait 6 mois que je suis de retour. J’ai plein d’amis qui m’apportent beaucoup tous les jours, je réussis bien à l’école et j’ai retrouvé le sourire et la joie de vivre.

Bref

Ma décision de partir un an est la meilleure que j’ai prise jusqu’à présent. Si c’était à refaire, je referais tout exactement de la même façon. Je n’ai jamais perdu quoi que ce soit : soit je gagnais, soit j’en tirais une leçon. J’ai appris de toutes mes erreurs et des moments difficiles. Je conseille à tout le monde de partir découvrir une culture durant une longue période ! Ne laissez pas l’occasion de partir passer, vous risqueriez de le regretter.

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