Lucie en secondaire en Corée du Sud

« J’ai tellement évolué et changé au cours de mon voyage sans même m’en rendre compte »

À propos de moi

Je m’appelle Lucie, j’ai 17 ans, je viens de Liège et je suis étudiante en rhéto.

À propos de mon voyage

Je suis partie en Corée du Sud, à Daejeon, l’année passée pour suivre une partie de ma 5e secondaire.

En quelques mots

Je suis partie en Corée du Sud en août 2018. La première semaine, j’avais une « formation » en tant qu’étudiante d’échange dans la capitale. Pendant cette formation, j’ai rencontré deux autres étudiantes qui étaient parties comme moi en Corée du Sud. Elles sont devenues très vite des amies (peut-être qu’on se sentait proche parce qu’on était dans la même situation et qu’on compatissait entre nous) et nous sommes toujours en contact aujourd’hui !

Après, je suis partie à Daejeon pour rejoindre ma famille d’accueil. Je me suis sentie directement à l’aise avec eux. Je me rappelle que quand je suis descendue du car et que ma grande sœur d’accueil m’a vue, elle a couru vers moi en criant mon nom et m’a fait un câlin (alors qu’en Corée du Sud, les gens ne sont pas tactiles entre eux). En arrivant à l’appartement, ils m’ont fait visiter et montré ma chambre. Ensuite, mes grands-parents d’accueil sont arrivés pour me saluer en ramenant un gâteau en mon honneur. Dans ma famille d’accueil, il y avait ma maman d’accueil, mon papa d’accueil et mes 3 sœurs d’accueil.

Quelques jours après, j’ai commencé à aller à l’école. En toute honnêteté, j’étais stressée avant la rentrée, j’avais peur de ne pas savoir me faire des amis, etc. Mais en vérité, les élèves étaient justement super curieux et accueillants dès le début. Je me rappelle que je suis rentrée en classe avec ma titulaire alors que tous les élèves étaient déjà là et elle m’a invitée à me présenter à la classe. Je me suis présentée (en coréen bien sûr !) et les élèves se sont levés et ont commencé à applaudir. De plus, on me faisait toujours coucou dans les couloirs et même certains élèves étaient un peu timides ou gênés de me parler (mais c’était très mignon à voir haha). Je me suis fait plein d’amis à l’école (avec qui je suis toujours en contact aussi maintenant).

Je me suis aussi fait des amis à l’église (puisque ma famille d’accueil était catholique pratiquante), mais aussi au cours de taekwondo (qui est un art martial coréen), c’était très amusant ! J’adorais aller là ! Je suis aussi partie en voyage plusieurs fois avec ma famille d’accueil et je faisais toujours des activités avec eux, ce qui me permettait de découvrir encore plus de choses (paysages, nourriture, activités culturelles…).

Au début, on a l’impression d’être parti en vacances

Les premières semaines et particulièrement les premiers jours, j’avais du mal à réaliser que c’était là que j’allais vivre, étudier… pendant une demi-année. J’avais comme une impression que c’était irréel ou du moins, comme si je partais un week-end loin de chez moi. C’est après, petit à petit que je me suis rendu compte que c’était bien là ma nouvelle « maison ». Sinon, en globalité, j’ai très bien vécu les premiers jours, j’étais excitée et heureuse de pouvoir parler une autre langue, découvrir une nouvelle culture, rencontrer de nouvelles personnes… De plus, ma famille d’accueil a été formidable en faisant leur possible pour mon intégration. Je me suis sentie directement chez moi et confortable avec eux (et surtout avec mes sœurs d’accueil que je considère comme mes propres sœurs encore aujourd’hui).

Les difficultés que j’ai rencontrées

La plus grande difficulté que j’ai dû « affronter » a été le mal du pays, je ne le ressentais pas en permanence ou même régulièrement, mais du moins, à certains moments clefs (comme mon anniversaire, Noël, le Nouvel An…), j’avais tendance à me sentir un peu triste ou seule. Je pensais à ma famille et à mes amis et je ressentais vraiment leur absence dans ces moments-là… Mais ça ne durait jamais longtemps.

Une autre difficulté (surtout au début), ça a été la langue. Quand je suis arrivée en Corée du Sud, j’avais déjà certaines connaissances comme l’écriture et la lecture que je maîtrisais très bien, et des notions de base de la langue (comment se présenter, conjugaison, formulation de phrases, vocabulaire de base…), mais j’étais loin d’être bilingue ! Donc, au début, je ne savais pas tout comprendre dans les conversations à table (surtout si beaucoup de personnes parlaient en même temps), etc. Ce qui était un peu frustrant par moment. Mais au fil du temps, je commençais à comprendre de plus en plus et surtout à être capable d’interagir et puis ma famille d’accueil et mes amis faisaient toujours leur possible pour s’assurer que je comprenne bien de quoi ils parlaient. Par moment, j’étais même surprise après avoir compris certaines phrases, expressions… Par après, j’étais encore plus surprise quand je me rendais compte que j’avais rêvé en coréen la nuit d’avant ou quand je me surprenais à me parler en coréen haha !

Se réhabituer à sa vie en Belgique

C’était un peu bizarre au début, j’avais du mal à réaliser que je ne vivais plus en Corée, mais j’étais contente de retrouver ma famille et mes amis. J’avais également du mal à parler français à certains moments haha ! Je faisais souvent des fautes de grammaire ou de conjugaison ou je perdais mes mots. De plus, écrire avec l’alphabet romain était très perturbant après avoir écrit avec l’alphabet coréen pendant 6 mois.

Un conseil ?

Essayez d’amener quelques petits objets de votre pays d’origine ! Ça peut être des photos de famille, paysage… pour les montrer à votre famille d’accueil/amis, car personnellement, ma famille d’accueil aimait beaucoup les photos de ma famille que j’avais ramenées et ça a été un long sujet de conversation avec eux lors du premier jour sur place. Ou bien, vous pouvez ramener quelques petits cadeaux traditionnels de votre pays d’origine pour votre famille d’accueil…

Aussi, n’ayez pas peur de faire des fautes en parlant ou de votre accent. La meilleure chose pour bien s’intégrer avec les gens sur place est de communiquer et pour cela, il faut oser ! N’ayez pas peur de faire des erreurs ! Croyez-moi, ça ne m’est jamais arrivé sur 6 mois que l’on se moque de mes erreurs ou de ma prononciation.

Bref

Avant d’aller là-bas, c’était très compliqué d’avoir confiance en moi et j’étais assez perdue par rapport à ce que je voulais faire. Mais après cette expérience, je me suis rendu compte que j’avais beaucoup mûri là-bas sans même le réaliser et j’ai surtout gagné beaucoup d’indépendance et de confiance en soi. Aujourd’hui, j’ai beaucoup moins peur de prendre mes propres décisions, je sais ce que je veux et je sais me débrouiller encore plus toute seule.

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