Justinien, parti apprendre le russe en Sibérie

« Si l’on vous propose un voyage qui ne semble pas vous correspondre, il ne faut pas rester fermé. Ça ne peut qu’être une (très) bonne expérience »

À propos de moi

Je m’appelle Justinien, j’ai 27 ans et après un cursus scolaire en construction, je me suis spécialisé en génie civil. Actuellement, je travaille pour une société spécialisée dans les travaux ferroviaires opérant dans toute la partie francophone du Grand Est.

À propos de mon voyage

Je suis parti lorsque j’avais 21 ans pendant 1 mois pour apprendre le russe dans la ville d’Omsk, en Sibérie (Russie). J’avais une envie de voyager et de découvrir des pays avec une autre vision du monde.

En quelques mots

Je suis parti pour suivre un ami qui souhaitait apprendre le russe et me suis donc retrouvé embarqué dans un voyage socioculturel avec comme but premier d’apprendre une langue qui m’était totalement inconnue. J’ai dû me confronter à une culture que je connaissais uniquement grâce aux clichés cinématographiques et aux infos qu’on retrouve sur internet.

En termes d’organisation, c’était un séjour scolaire, nous avions donc cours du lundi au vendredi et nos weekends de libres. Les journées types se déroulaient de la manière suivante : nous suivions des cours en matinée puis, en après-midi, avions droit à des activités plus ludiques afin de mettre en pratique ce que nous avions appris jusque-là et de découvrir un peu plus la culture sibérienne (visite de la ville et de la campagne, découvertes des traditions et coutumes…).

Le choc linguistique

Dès notre atterrissage à Moscou, nous avons été confronté à l’alphabet cyrillique, je vous laisse donc imaginer comment on se sent quand on ne sait pas le lire et qu’on ne connait, comme moi, que les mots « Da » et « Niet »… Mais finalement, grâce à mon ami qui avait déjà 2 ans de cours à son actif, ce fut assez simple (puis l’anglais est assez utilisé à Moscou).

Notre arrivée à Omsk

Lors de notre arrivée en Sibérie, nous avons été mis en groupe avec des Russes qui apprenaient le français. Cette méthodologie m’a permis de ne pas être totalement perdu dans cette « petite ville », où l’anglais n’est connu que des plus jeunes.

Pour le reste, ça a été un mois enrichissant à tous niveaux. La langue, la culture, la façon de vivre et voir les choses (politiquement, socialement, économiquement). De plus, j’en ai appris autant sur la culture slave que nippone. En effet, des étudiants d’Europe (Allemagne, Espagne, Italie) mais aussi du Japon… sont venus suivre ces cours.

Conseils pour éviter le mal du pays

Dans mon cas, c’est le fait d’être parti avec un ami et d’avoir été entouré de francophones qui m’a le plus aidé. Quand j’y repense, ce sont plutôt les habitudes alimentaires des Russes qui m’ont perturbé, comme les produits laitiers pasteurisés (tout tourne en 1 jour en Sibérie), le lait de jument (il faut être bien préparé avant d’en boire) et leurs bières (bon après… leur vodka rattrape le coup). Pour le reste, je ne suis parti qu’un mois, donc le temps passe très vite !

Le retour en Belgique

Mon retour a été assez simple pour un premier voyage aussi éloigné de mon petit chez moi. Dans mon cas, ce qui m’a donné le « mal du retour » c’était le manque de la vie en groupe, comme lors d’un camp dans un mouvement de jeunesse. Passer d’un groupe d’une trentaine de personnes vivantes sous le même toit (une sorte d’énorme kot) à un retour en famille n’est pas des plus évidents…

Bref

Je n’avais pas du tout le profil de la personne qui part en Russie, mais finalement j’en suis revenu plus grandi et cultivé. J’ai beaucoup appris.

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