Charlotte et les tortues mexicaines
Je suis partie avec ma sœur via un organisme d’envoi. Nous avons d’abord passé 4 jours à Mexico City, et nous sommes ensuite allées à
À 18 ans, je suis partie en Irlande dans le but d’étudier les femmes et la musique.
Mon voyage a été financé par la bourse de l’association Zellidja. Le concept de cette bourse étant de partir plus d’un mois seul avec un sujet sur lequel on fait une petite recherche. J’ai donc fait le tour de l’Irlande, allant de ville en ville pour découvrir leur musique pleine d’entrain et d’énergie. J’ai rencontré des universitaires, des musiciens professionnels, des musiciens passionnés et amateurs… J’ai joué du violon avec certains d’entre eux, je les ai interviewés. Le but était de faire par la suite un petit reportage sur mes thématiques de voyage, qui mélangent deux éléments essentiels de ma personne : la musique (je joue de la musique depuis que je suis petite) et ma place en tant que femme dans la société.
Ce que j’aimais avant même d’y être allée, c’est leur musique. Ils ont une façon de jouer et un style qui est tellement vivant et qui rompt complètement avec la façon dont on joue de la musique au conservatoire et dans les écoles où j’ai été. Le jeu est décomplexé, c’est plus important de participer que d’être le meilleur. Cette approche de la musique est vraiment agréable.
Ensuite, il est inévitable de parler de cette énorme générosité qui caractérise les Irlandais et qui m’a rendu plus d’une fois bien des services. Bien sûr, aussi la nature qui est magnifique : les falaises, la mer, les fjords du Nord, les lacs… tout est impressionnant et fort.
Le début était un peu étrange, j’ai été impressionnée par cet immense sentiment de liberté. En effet, dans ce genre de voyage en solitaire on est seul à décider pour soi-même et on n’en a en réalité pas l’habitude quand on est si jeune. Ce nouveau sentiment a été un peu difficile à gérer au début, mais peu à peu on comprend comment on fonctionne, on s’y retrouve et alors ça n’est que du bonheur. Mais au début, c’est vertigineux.
Ce qui m’a surprise c’est la facilité que j’ai eue en tant que femme à voyager seule sans avoir de soucis. J’étais un peu anxieuse en partant, mais en réalité je me suis rendu compte que beaucoup de barrières sécuritaires que je me mettais étaient en réalité justifiées dans mon esprit, mais pas dans la réalité. Je pense qu’il faut se fier à son intuition et à son bon sens. Mais que ce n’est pas en nous limitant sous des prétextes de sécurité que les femmes prendront dans le monde la place qu’elles méritent (je parle ici uniquement pour moi-même, je suppose que ça n’est pas pareil partout, mais dans mon voyage je l’ai perçu comme ça). Je pense que la seconde chose qui m’a surprise est les tensions que j’ai pu percevoir quand j’étais en Irlande du Nord. Le fait est que, j’y étais au moment d’une célébration protestante (the orange walk le 12 juillet). De plus, avec le contexte du Brexit, les tensions étaient certainement exacerbées… Je ne me rendais pas compte à quel point les tensions sont toujours extrêmement palpables et présentes.
Avoir un plan vague d’abord de l’itinéraire, un budget défini… cela permet d’avoir une ligne qu’on n’est pas obligé de suivre, mais qui nous dirige un peu dans notre parcours. Savoir où dormir sur les premières quelques nuits, mais se laisser la possibilité d’inventer au fur et à mesure des rencontres et de nos envies. Avoir un contact, même lointain, là où on va est un gage de sécurité et un élément qui nous rassure. Je pense qu’il est essentiel de penser et de formuler ce qui nous inquiète, en avoir conscience permet de mieux gérer ses peurs (qui sont plus que normales avant de partir loin de chez soi). En parler autour de soi aussi permet d’avoir des conseils et de partager les expériences pour avoir mieux conscience de ce dans quoi on se lance. Mais surtout et avant tout, se lancer et ne pas avoir peur de dépasser ce qu’on croit être nos limites.
J’ai appris à fonctionner par moi-même et à m’écouter. J’ai compris que la solidarité est la clef de ce genre de voyage et qu’il faut apprendre à faire confiance aux autres. J’ai l’impression que ce voyage m’a ouvert la porte d’une nouvelle façon de vivre et d’appréhender la différence de façon plus juste. Je me suis rendu compte que je suis le seul moteur de mes actions et qu’il faut apprendre à se faire confiance et que c’est la clef de beaucoup de choses dans la vie.
Je suis partie avec ma sœur via un organisme d’envoi. Nous avons d’abord passé 4 jours à Mexico City, et nous sommes ensuite allées à
À 26 ans, je suis partie faire un stage professionnel dans un bureau d’architecture au Pérou, à Jaén et à San Martín de Pangoa.Après avoir
À mes 28 ans, je suis partie en voyage avec mon compagnon. Nous avons traversé le Vietnam (1 mois), la Nouvelle-Zélande (6 mois), la Nouvelle-Calédonie
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