Gwendoline en stage d’éducatrice au Togo

« Une expérience unique ! »

À propos de moi

Je m’appelle Gwendoline, j’ai 22 ans et je suis éducatrice spécialisée en accompagnement psycho-éducatif au sein d’une crèche.

À propos de mon voyage

À 20 ans, je suis partie en Erasmus au Togo, plus précisément à Lomé, faire mon stage de 3e bachelier.

En quelques mots

Lorsque je suis sortie de l’aéroport de Lomé, j’ai directement ressenti le choc culturel suite à la chaleur (lorsque je suis partie depuis la France, la température s’élevait à -4°, contrairement au Togo où les températures étaient plus positives que négatives ;)) et à l’environnement inconnu dans lequel je venais d’arriver. Je n’avais aucun repère et cela m’a angoissée.

Après environ deux semaines, je me suis adaptée à l’environnement. J’ai rapidement commencé mon stage lorsque je suis arrivée (24 janvier 2020), cela m’a donc permis de rapidement trouver un rythme et d’apprendre sur la ville, la culture, les habitudes des citoyens, etc. Après quatre semaines environs, je me sentais vraiment bien au sein de l’environnement dans lequel j’étais et j’étais ravie de vivre cette expérience.

J’ai eu l’opportunité de réaliser mon stage au sein d’une chouette association : Le MAREM (Mouvement d’Action pour la Réinsertion d’Enfants Marginalisés). J’ai accompagné des jeunes en situation de rue mais également des jeunes en réinsertion sociale. La semaine et un samedi sur deux ma journée était rythmée par mon stage. Lorsque j’avais du temps libre, nous profitions d’aller à la plage, de visiter les alentours et de découvrir la culture. Je suis partie avec une amie qui réalisait les mêmes études que moi. Quelques jours après notre arrivée, nous avons fait la connaissance de personnes françaises venant réaliser un service civique au sein de l’association pour des domaines divers.

J’ai adoré mon stage et l’accueil chaleureux reçue au sein de cette association. Cela a été très enrichissant de découvrir un rythme de vie différent tant personnellement que professionnellement. J’ai aussi beaucoup apprécié échanger avec les jeunes et les professionnelles sur notre vision de la vie, de l’Autre, etc. Ce stage m’a beaucoup appris.

J’ai également été surprise de découvrir que j’avais des stéréotypes mais que les Loméens, les jeunes en situation de rue, en avaient eux aussi sur moi, mon mode de vie en Belgique (mon TFE porte d’ailleurs sur cette sujet).

 

J’ai aussi adoré découvrir de nouveaux paysages et j’ai été surprise par la manière dont les déchets sont gérés en général.

Qu’est-ce qui t’a décidé à partir ?

Le continent africain a toujours été une destination qui m’a donné l’envie de m’y rendre. Je souhaitais par-dessus tout prendre conscience de la valeur des petites choses qui m’entourent. J’en avais assez de m’entendre me plaindre et de me dire : « Je n’ai pas le temps ». J’avais besoin d’une coupure avec l’accélération sociale que nous vivons. J’en avais assez d’être dans un système où il faut que tout aille plus vite pour pouvoir réaliser plus de choses dans une journée. J’avais envie de donner un sens à ma vie. D’aller au-delà du connu pour découvrir d’autres univers, d’autres paysages, d’autres modes de vie, d’autres cultures… Je voulais aller à la rencontre de l’Autre. Je souhaitais vivre une expérience enrichissante tant sur le plan personnel que sur le plan professionnel. J’étais persuadée que ce voyage allait me permettre de grandir, de comprendre certaines choses et de voir la vie sous un nouvel angle.

Comment se préparer au grand départ ?

Dans le cadre d’un stage, il est important de se renseigner sur l’association, l’institution dans laquelle on souhaite se rendre : leur page internet, demander à d’anciens volontaires, bénévoles, étudiants de partager leurs expériences et poser ainsi des questions, échanger avec certains professionnels de l’association pour en apprendre sur l’association (connaître les missions, leurs attentes, etc.).

Il est important et nécessaire d’obtenir des conseils d’étudiants partis en Erasmus l’année d’avant. Connaitre les démarches administratives à effectuer pour pouvoir séjourner dans le pays qui vous intéresse et surtout s’y prendre à l’avance. Faire des listes avec les choses à faire (administratives, les préparatifs, etc.) et réaliser à temps les démarches administratives pour obtenir la bourse Erasmus mais aussi obtenir une somme plus élevée à sa bourse annuelle.

L’idéal aussi c’est de partir dans un pays où l’on se sent à l’aise avec la langue parlée.

Comment s’intégrer sur place ?

Faire connaissance avec des jeunes de son âge habitant au sein du pays dans lequel nous sommes pour qu’ils nous fassent découvrir leur pays. Nous avons eu l’occasion de faire la connaissance de très chouettes personnes lors de notre stage. Elles venaient elles aussi en stage un jour par semaine.

Aussi, être en groupe au quotidien. Au départ, nous sommes parties à deux mais j’ai été ravie d’apprendre à connaître et à vivre avec d’autres personnes et de partager justement l’expérience tous ensemble. Nous étions cinq au sein de la même habitation et c’était super chouette :).

Un retour anticipé à cause du covid

Mon stage s’est malheureusement écourté suite à la pandémie du coronavirus. Le 16 mars 2020, notre responsable de stage nous a contacté pour nous apprendre une triste nouvelle. Suite à la crise sanitaire mondiale, le collège de direction de mon école avait pris la décision de mettre fin à notre stage. Il nous demandait de revenir le plus rapidement possible.

Lorsque nous avons appris la nouvelle, nous étions en stage, au sein de l’institution (où les jeunes sont accueillis lorsque la réinsertion sociale – familiale – n’est pas possible directement). Cela a été très compliqué de gérer mes émotions mais j’y suis parvenue pour ne pas craquer devant les jeunes.

À la fin de cette journée, nous avons reçu une deuxième mauvaise nouvelle par nos amis en service civique. Le directeur exécutif du MAREM venait de nous transmettre un communiqué de l’ambassadeur de France au Togo. Celui-ci expliquait qu’à partir de vendredi (20 mars), les vols aériens, en direction des pays à haut risque (dont la France), seraient suspendus pendant une période de deux semaines pouvant être prolongée en fonction de la situation.

Compte tenu de la nouvelle, le lendemain, nous nous sommes rendus tous ensemble à la compagnie Air France. Après une matinée d’attente, une dame nous a reçu et a pris connaissance de notre situation. Après quelques recherches, elle nous a informé, aux alentours de midi, que les dernières places disponibles étaient prévues pour le vol du soir même à 23h20… N’ayant pas le choix, nous avons accepté. Nous avons eu à peine huit heures pour prévenir l’institution et nos parents, faire nos adieux et préparer nos valises.

Bref

Cette expérience m’a permis de me mettre positivement en réflexion sur des sujets variés personnels mais aussi sur d’autres reliés à ma profession actuelle. Deux ans après, je suis toujours ravie d’avoir pu réaliser cet Erasmus durant mon bachelier. Je trouve que c’est une belle opportunité à saisir car c’est très enrichissant.

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