Flavie en secondaire en Russie

Une vie en une année

À propos de moi

Je m’appelle Flavie, j’ai 19 ans, je suis en bac 1 en histoire de l’art et archéologie à Liège.

À propos de mon voyage

À 17 ans, je suis partie à Nijni-Novgorod, en Russie, suivre une 5e année de secondaire.

En quelques mots

Je suis partie, car j’ai eu un sentiment incontrôlable de découvrir cette mystérieuse Russie par moi-même et non au travers des médias. J’ai été dans une famille d’accueil où j’avais quatre frères et sœurs. Nous habitions la semaine dans notre appartement à Nijni-Novgorod (une des cinq plus grandes villes de Russie) et le week-end nous allions dans la datcha (= maison de vacances) de notre Babushka (= grand-mère) dans un village en périphérie de la ville où nous avions un jardin potager et un banya (style de sauna russe très populaire et vraiment typique).

J’allais du lundi au SAMEDI à l’école, dans une classe de cinquième secondaire (on appelle ça la « 10e classe » là-bas), et parfois j’avais quelques cours avec des 1res primaires pour apprendre les bases de la grammaire et de la conjugaison russe. Je me suis fait beaucoup d’amis dans ma classe de cinquième, malgré qu’ils avaient tous deux ans de moins que moi. J’avais également dans mon école un étudiant d’échange de l’Honduras, qui avait mon âge et qui était pratiquement mon voisin. Il est très rapidement devenu mon confident et naturellement mon ami. Nos mères d’accueil étaient amies et nous ne pouvions pas sortir l’un sans l’autre (du moins au début). J’allais à l’école de 8h à 13h environ, puis trois jours par semaine j’allais à l’école d’art où j’ai appris à dessiner, à peindre, et à faire de la poterie. C’était passionnant et je pouvais vraiment pratiquer mon russe, car là-bas, personne ne parlait anglais (au contraire de ma classe de cinquième).

Comme dit plus tôt, j’avais un ami hondurien, mais dans ma ville (et aux alentours) nous étions une dizaine d’étudiants d’échange, entre 15 et 18 ans. On venait de tous horizons : Belgique, Honduras, Costa-Rica, Mexique, Hong-kong, Italie, Slovaquie et Autriche. Nous avions à peu près tous les trimestres des week-ends d’orientation dans un hôtel en dehors de la ville, ce qui était l’occasion de nous revoir tous ainsi que le volontaire de notre organisme d’envoi. Nous avions aussi parfois des visites organisées par ce dernier. Très vite, nous sommes tous devenus plus que des amis, nous étions une famille, et nous nous réunissions au moins une fois par semaine pour aller manger dans notre pizzeria préférée. Nous organisions également nous-mêmes des sorties dans des musées (quand nous étions studieux), au ski (quand nous étions sportifs) ou encore au cinéma, au MacDo (oui il y en a en Russie, et beaucoup plus que ce qu’on pourrait croire !), des croisières sur la Volga… Je pense que nous avons fait toutes les attractions touristiques possibles et imaginables de Nijni, quand nous n’allions pas simplement marcher tous ensemble.

J’ai appris énormément de nouvelles choses, notamment à coudre (à l’école, les filles ont des cours de couture), à monter et démonter un Kalashnikov (cours de survie…), à danser la valse pour le bal de fin d’année, à tricoter avec ma babushka, à manger de la soupe tous les jours, même en été, à ne pas fêter Noël, mais uniquement Nouvel An, à aller à la messe orthodoxe tous les dimanches (les messes durent entre 3 et 4 heures et il n’y a pas de banc pour s’asseoir), etc. Bref ce fut riche en émotions et en découvertes. Je ne regrette rien et surtout pas le choix de mon pays, je n’aurais pas pu vivre une meilleure expérience que la mienne.

Comment se préparer ?

Ne s’attendre à rien ! Si on fait des plans ou des idées sur ce que notre échange va être, on va être déçu, c’est certain. Apprendre les bases de la langue avant de partir dans le pays, surtout si c’est une langue assez originale dirons-nous. Échanger des mails avec sa future famille d’accueil aussi.

Ce qui m’a plu

La bonté des gens, ils sont très chaleureux, contrairement à ce que l’on aime faire croire. Ils sont ravis dès que l’on balbutie deux, trois mots de russe ! Ils sont aussi très curieux. J’ai adoré toute cette chaleur. Ce qui m’a surpris c’est que tout ce qu’on disait de la Russie dans les journaux, sur internet, etc. était tout à fait faux. Non, le froid n’est pas insurmontable (le temps est très sec), non les Russes ne sont pas froids et alcooliques, non ils ne sont plus communistes…

Quand le mal du pays se fait sentir

Il faut se focaliser sur les éléments positifs du pays d’accueil ! Moi c’était la gentillesse de mes camarades de classe par exemple. Je me levais le matin juste pour les voir quand j’étais en grande déprime. Ne pas hésiter de parler de ses sentiments aussi, ça peut être déroutant pour les proches, aussi bien du pays d’accueil que du pays d’origine, de voir que quelque chose ne va pas, mais de ne pas savoir quoi ou pourquoi.

Profiter de l’expérience sur place

Il ne faut pas rester focalisé sur ses amis de son pays d’origine. Ne t’inquiète pas, ils seront toujours là à ton retour ! À la place, tu passes à côté d’amitiés magiques dans ton pays d’accueil et c’est vraiment dommage. Un de mes amis d’échanges refusait en quelque sorte de se lier d’amitié avec des Russes, il n’avait que des rapports « de surface » avec eux, il disait qu’il n’avait pas besoin d’amis, car il en avait déjà bien assez en Honduras et il s’est rendu compte à la fin de son échange qu’il avait raté quelque chose quand il a vu que tous les autres étudiants d’échange faisaient des activités avec leurs amis russes et que lui restait tout seul durant tous ses temps libres qu’il ne passait pas avec nous.

Bref

Je suis revenue plus tolérante, patiente, grandie et certainement plus mature. J’ai découvert qu’il n’y avait pas qu’une manière de vivre qui était « bonne ».

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