Eva et sa 2e rhéto en Alaska

« Une aventure qui m’a apporté plus que ce que j’aurais pu imaginer »

À propos de moi

Je m’appelle Eva Pirlet et j’ai 18 ans. Cette année, j’ai commencé mes études d’Histoire de l’art et archéologie à l’Université de Liège.

À propos de mon voyage

Je suis partie faire une 2e rhéto en Alaska (Eagle River) et en Allemagne à Hamburg.

En quelques mots

Durant le premier semestre de mon voyage, je suis partie en Alaska (ici, je ne parlerai que de l’Alaska, si tu as des questions sur mon voyage en Allemagne, tu peux toujours me contacter). Je n’aurai jamais imaginé, en choisissant les USA, que j’allais partir dans cet état qu’on oublie souvent. Je pensais que j’allais débarquer dans un endroit où les gens chassent pour vivre avec des ours et des igloos partout. La réalité n’était pas si éloignée haha. Je suis donc partie le 16 août 2019 pour un endroit que je ne connaissais pas du tout. Après près de 18h d’avion je suis enfin arrivée au pays des ours et des caribous.

J’ai débarqué dans une extraordinaire famille d’accueil composée d’un père, d’une mère et d’une sœur de mon âge. La rencontre avec eux a été un peu bizarre, mais très vite je me suis sentie très à l’aise. À la maison, on avait trois chiens, deux chats et par la suite un poisson (que mon père d’accueil m’avait offert pour que je me sente moins seule dans ma chambre haha). Moi qui adore les animaux, j’étais aux anges. Dès le premier week-end après mon arrivée, ma famille m’a emmené faire deux des activités principales en Alaska : du camping et pêcher. Je n’ai pas très bien compris ce qui m’arrivait, car je n’étais pas encore remise du décalage horaire (10h).

Le lundi 19 août, j’ai rencontré les amis de ma sœur d’accueil qui sont devenus très vite mes amis. Le même jour j’ai été m’inscrire à l’école Chugiak High School. Et le lendemain je commençais les cours. L’avantage quand tu pars déjà diplômée pour une seconde rhéto, c’est que tu peux choisir tous tes cours. J’ai adoré l’école là-bas. L’ambiance est folle et les gens sont très accueillants. En plus, j’avais très fort l’impression d’être dans un film avec ces longs couloirs blancs et les grandes rangées de casiers, dont le mien (que j’ai mis un temps dingue à savoir ouvrir). Bref, encore une fois je me suis très vite sentie à l’aise à l’école.

La première partie de mon voyage j’ai décidé de faire le plus d’activités possibles avec ma famille d’accueil et mes amis. Avec ma famille on allait se promener dans les montagnes, au cinéma, au restaurant… et avec mes amis on allait les uns chez les autres, on faisait des tours en voiture qui duraient des heures et on parlait de tout et de rien en voyant du pays… Honnêtement j’ai passé mes meilleurs moments de mon échange à rester avec mes potes à discuter.

À partir de novembre, j’ai commencé les entraînements de basket et je suis rentrée dans l’équipe pour seulement deux semaines, car je repartais le 23 décembre. J’ai aussi eu la chance de vivre une vie « clichée » d’Américaine tout en découvrant les spécificités qui font de l’Alaska un endroit unique et extraordinaire. Je n’étais presque jamais chez moi et tout le temps partie à l’aventure.

En ce qui concerne les rencontres, j’ai eu beaucoup de chance que ma sœur d’accueil m’ait présenté ses amis américains. Au début, je restais beaucoup avec les autres étudiants d’échange qui sont devenus très vite mes amis. C’est normal de rester entre personnes qui se comprennent et qui traversent les mêmes choses que toi. Mais je ne te le conseille pas vraiment, toi qui lis ce texte et qui prévoit peut-être de partir chez les Américains. Car la rencontre des habitants de ton pays de destination, de leur culture, c’est aussi l’objectif d’un voyage comme celui-ci. Ma famille d’accueil m’a également fait rencontrer des amis à eux qui sont devenus comme ma famille.

Bref, je suis arrivée en Alaska avec une valise et plein de choses à apprendre. Et je suis repartie avec trois valises, 5kg en plus, des expériences et des souvenirs de malades en tête et une folle famille américaine qui me manque tous les jours.

Comment se préparer au mieux ?

Ne pas s’y prendre à la dernière minute (ne fais pas comme moi haha). Je te conseille de t’y prendre un an à l’avance pour trouver l’organisme avec lequel partir. Renseigne-toi sur ce que chacun a à t’offrir et choisis celui qui correspond le mieux à tes demandes. La plus grosse partie de la préparation (surtout pour les USA) c’est l’administratif, mais pas de de panique ton organisme sera là pour t’aider dans les démarches.

Tu peux aussi te renseigner un peu sur le pays dans lequel tu pars : son histoire, ses fêtes et traditions… Je te conseille aussi lorsque tu reçois ta famille d’accueil (si tu en as une) de prendre contact avec elle et leur poser toutes les questions que tu veux. Tu te sentiras moins perdu et stressé lors de ton arrivée sur place. Ensuite, certains organismes organisent des formations sur le pays dans lequel tu pars. Je te conseille également d’y participer pour savoir plus ou moins à quoi t’attendre sur place.

Pour te préparer mentalement à ce voyage, je n’ai qu’un conseil, respire ! Passe de bons moments avec ta famille et tes amis. Ils t’aideront à moins stresser. Enfin, ne prépare surtout pas ta valise à la dernière minute. Prépare-la au fur et à mesure (pas besoin de te surcharger, mets juste le nécessaire, si tu as besoin tu achèteras sur place). Ce sera un stress en moins à l’approche du départ. Tu auras plein d’autres choses en tête que de mettre des chaussettes dans une valise.

Les premières semaines

Pour être honnête, les premières semaines en Alaska ont été très compliquées pour moi. Pas moyen de penser à ma famille belge sans avoir l’envie de pleurer. En effet, me retrouver loin de chez moi dans un environnement inconnu était très déstabilisant et je me sentais perdue. En plus, les premières semaines sont très fatigantes physiquement et mentalement. Je dormais dès que je pouvais et j’avais tout le temps très mal à la tête. Durant les trois premières semaines, j’étais très « homesick ». Ce n’est pas facile de se dire qu’on a quitté sa vie en Belgique avec ses amis et sa famille qui continuent à vivre sans toi. Je sais que ça fait très peur, mais faut pas trop s’en faire, car je vous assure qu’ils seront toujours là quand vous rentrerez. Mais n’aie pas peur ! Ce n’est pas non plus la totale dépression !

À quoi ressemble une journée d’école classique aux USA ?

Elle est composée de 6h de cours de 7h30 à 14h.

La première heure j’avais français, qui est très vite devenu mon cours préféré, car c’est là que j’ai rencontré la plupart de mes potes américains. Puis j’ai appris l’anglais d’une manière différente.

Ensuite, j’avais sport d’équipe où on jouait beaucoup au basket (ça tombait bien vu que je joue en club en Belgique). Troisième heure biologie, puis la pause « midi » (qui tombait à 10h30). Je recommençais ensuite avec photographie où j’ai appris entre autres à développer mes photos. Et enfin deux classes de débat obligatoires pour les étudiants d’échange. Ces deux dernières heures étaient très intéressantes, car j’ai pu discuter et comprendre un autre point de vue.

Après l’école, l’après-midi était réservée aux sports pour ceux qui le souhaitaient.

Comment as-tu financé ton voyage ?

J’ai eu de la chance, car mes parents ont financé une grande partie de mon voyage, mais j’ai quand même participé. Une partie de mes économies y est passée. J’ai aussi pourvu la bourse Plan Langues du Forem qui a bien contribué au financement du voyage. Je te conseille de te renseigner sur cette bourse, car elle aide beaucoup. Par contre il y a aussi des contraintes comme des rapports d’immersion à remplir ou encore des tests à passer. Mais pas de panique, c’est surmontable et pas très compliqué. Sinon, il y a aussi les « actions fric » comme la vente de cookies ou de gaufres. Tu peux aussi passer des annonces pour faire du baby-sitting ou du « dog-sitting ». Tu peux proposer tes services en échange d’une petite somme pour tondre l’herbe de tes voisins.

 

Bref

Cette expérience, avec les bons moments comme les mauvais, m’a fait grandir. J’ai acquis une expérience humaine de malade qui m’a, à jamais, changée.

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