Elsa, la danse et la Sicile

La rencontre de l’altérité grâce aux danses folkloriques

À propos de moi

Je m’appelle Elsa et je suis une étudiante en master 1 de journalisme d’investigation et j’ai 22 ans.

À propos de mon voyage

Je suis partie en Sicile réaliser un voyage autour de la danse.

En quelques mots

J’ai vécu pendant un an, pour le travail, dans la ville de Palerme. C’est là que mon projet de voyage est né, grâce notamment aux bals folks organisés tous les jeudis soir, sur la place Bellini, dans le centre-ville. Au contact des danseur.ses, je ressentais une belle énergie de groupe, la joie d’être ensemble sur les rythmes des tarentelles, scottishs ou mazurkas. Palerme est une ville très cosmopolite, riche d’échanges culturels, qui se retrouvaient aussi à travers les danses. C’est ainsi que ma décision a été prise de partir vadrouiller en Sicile à la recherche de la diversité et de l’intégration culturelle, à travers les danses et les musiques populaires.

Le voyage s’est déroulé entre le 23 juillet et le 23 août 2019, et m’a principalement permis de me rendre dans trois festivals, afin d’y réaliser diverses interviews et de filmer les danses. La festa greca panighiri ikariotiko festival à Palazzolo Acreide, dans la province de Syracuse pour le premier, autour des danses et musiques grecques. Le Frazzanò folk fest, dans les montagnes des Nebrodis, près de Messine, ensuite, avec des concerts de musiques traditionnelles italiennes de l’Abruzzo ou des Pouilles et où il était aussi possible de danser au rythme de pizzica pizzica endiablée. Pour finir, je me suis rendue au festival des traditions populaires de Petralia Sottana et au bal pantomime de la Cordella, une fête de quatre jours dans les montagnes des Madonise, près de Palerme, avec des workshops de danse (irlandaises et siciliennes) ou de musique (tambourin ou friscalettu, sorte de petite flûte sicilienne), des concerts et des bals folks. Ce festival m’a notamment permis de voir les liens existants entre les cultures celte et sicilienne.

Les premiers jours

Au départ, j’ai eu quelques réticences à partir seule de la ville de Palerme pour aller explorer les alentours. Ayant vécu dans cette ville pendant un an, elle était devenue ma zone de confort. Et sortir de sa zone de confort signifie affronter ses propres peurs. Lors du premier festival de musique et danse grecques, la première semaine, j’y ai retrouvé des danseurs de Palerme. Ça m’a permis de prendre petit à petit confiance en moi et de véritablement me lancer dans mon voyage.

Ce qui m’a plu

Ce voyage a été rempli de joie et de rencontres. Les festivals ont été l’occasion de m’ouvrir à l’autre. J’ai souvent éprouvé un sentiment de bien-être en groupe, de faire partie de quelque chose, d’un cercle. Il existe une communication par les gestes, un échange de connaissance des pas, une écoute du corps de l’autre, une langue commune. Le sens de la communauté y est important, jouer et danser ensemble sur les mêmes rythmes et sur des mélodies hypnotiques.

Un bon plan à te partager c’est qu’il est toujours plus facile de rentrer en contact avec des gens quand on loge dans une auberge de jeunesse, un airbnb ou un couchsurfing. Beaucoup de voyageurs comme toi passent par-là, et c’est toujours l’occasion de faire de belles rencontres. Pour t’intégrer avec des locaux, je trouve que le fait d’avoir un « fil rouge » de voyage te booste à aller dans des endroits qui sortent des sentiers battus et t’aide à aller de l’avant.

Ce qui m’a surpris

Ce qui m’a le plus surpris pendant ce voyage, dans le bon sens du terme, est l’ouverture des personnes rencontrées. On ne parle pas assez de la bienveillance des personnes qui nous entourent, dans l’époque dans laquelle nous vivons, les gens ont souvent peur des uns des autres. En arrivant dans des petits villages de montagne où se déroulaient les festivals, j’ai toujours été très bien reçue par les habitants. Souvent, l’école primaire était mise à disposition pour héberger les voyageurs le temps des festivités. Pareil pour les voyages en stop, qui se sont toujours bien passés.

La bourse Zellidja pour financer mon voyage

Afin de bénéficier de la bourse de voyage Zellidja, je me suis engagée à rapporter une production finale de mon projet. Pour se faire, j’ai choisi de réaliser un montage vidéo des différentes scènes filmées lors des festivals folkloriques. N’ayant jamais réalisé de mini-documentaire auparavant dans ma vie, c’était un sacré défi. D’autant que je n’étais pas très à l’aise pour filmer les danseur.ses, je me sentais intrusive. Au fur et à mesure du voyage, mon œil s’est aiguisé, et je réfléchissais à des plans possibles. Pari réussi, je suis rentrée chez moi avec de longues minutes de film !

Bref

De cette expérience, j’ai retiré le sentiment d’avoir beaucoup plus confiance dans les personnes qui m’entourent. De plus, j’ai maintenant envie d’apprendre toujours plus de pas de danses populaires du monde entier. La danse est un langage universel qui outre passe les mots.

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