Je suis partie à l’âge de 23 ans pendant 6 mois à Montréal, au Canada. J’avais besoin de changer d’air, de voyager encore, de trouver ma voie.
Je suis partie à Montréal, au Québec, de novembre 2021 à avril 2022 dans le but d’obtenir mon PVT et ainsi pouvoir rester et travailler une année ou deux là-bas, je faisais également en parallèle mon mémoire de fin d’études à distance depuis la Belgique. Deux de mes amis (dont une Canadienne) étaient sur place, j’ai donc facilement trouvé un logement et je me suis facilement fait une place. Je vivais dans une colocation de 9 personnes, j’ai donc rencontré rapidement du monde et fait plein d’activités : chiens de traineaux, weekends en chalet, randonnées en forêt, visite de la province de Québec, voyage à Vancouver, visites de cabanes à sucre… Mon retour en Belgique a été un peu anticipé, car je n’ai pas pu obtenir mon PVT et ça devenait compliqué financièrement (sans PVT, il est interdit de travailler).
J’ai adoré mes premières semaines sur place ! Je suis arrivée en plein hiver et le dépaysement a été total : une quantité de neige énorme, l’accent québécois, le froid polaire. J’ai découvert de nouvelles choses chaque jour !
Le début de l’hiver était très chouette à vivre ! Le froid est tellement différent de ce qu’on connait. Pourtant, on sait tous qu’il fait glacial au Canada, mais on ne peut pas l’imaginer avant de l’avoir vécu. Par exemple : les hommes ont la barbe qui gèle, les branches de mes lunettes se sont soudées à ma peau à cause du gel, même 2 paires de grosses chaussettes + des bonnes chaussures ne suffisent pas à avoir les pieds chauds, les radios locales conseillent de ne pas sortir plus de 15 minutes ni de faire trop d’exercice physique à l’extérieur, les enfants vont à l’école en combinaisons de ski quotidiennement, les chiens ont des chaussures et des manteaux pour aller promener…
Par contre, la longueur de l’hiver a été difficile à vivre. Il peut commencer à neiger en octobre et terminer fin mai : c’est chouette au début, mais à la fin ça devient pesant. Les gens dépriment, les activités organisées sont rares, la ville est grise (il faut imaginer qu’il n’y a pas de « vert » – les plantes et les arbres perdent leurs feuilles – ça semble être un détail, mais quand ça dure des mois entiers, le temps semble s’être arrêté). J’ai eu l’impression que les gens restaient pour la plupart chez eux et ne se déplaçaient que pour aller travailler/à l’école ou faire leurs courses (surtout de janvier à mars). Une routine s’installe donc rapidement et c’est difficile d’en sortir ! Petite précision : la Covid était encore fort présente au Canada à cette période-là et on ne pouvait donc pas se réunir avec trop de monde, les activités culturelles étaient en pause… Aussi, les sports d’hiver sont très chers…
Les démarches pour venir habiter au Canada et rester en règle sont longues et compliquées. J’ai pendant des mois tenté d’obtenir mon PVT et finalement ça n’a pas été possible (bien que tirée au sort) à cause d’un seul document administratif que je n’ai pas réussi à obtenir. Le Canada dit vouloir accueillir des étrangers, car ils n’ont plus assez de personnel (d’ailleurs, sur les vitrines de toutes les boutiques, les entreprises, les restaurants… il y a des offres d’emploi dites urgentes) et finalement c’est tellement compliqué que peu de gens arrivent à s’y installer à long terme. La meilleure solution dans ma situation était de rentrer en Belgique, car rester sur le territoire en tant que visiteur (donc sans permis) n’est possible que pour une durée de 6 mois et je ne voulais pas prendre le risque d’avoir des soucis avec les autorités.
Dans le cadre d’un PVT, je conseille de faire les démarches avant de voyager au Canada, car une fois sur place, il est très difficile de se procurer certains documents et les envois coutent très chers.
Pour pouvoir vivre simplement au Canada il faut beaucoup d’argent, la vie est très chère (logement, nourriture, transport, activités…) alors il faut impérativement mettre de l’argent de côté avant de partir !
Il faut également prévoir des habits chauds : pas forcément une veste Colombia à 500 euros, mais un bon manteau et surtout des gants, des thermos (sous-couches à mettre en dessous des vêtements) et des chaussettes en laine.
Pour éviter le mal du pays, je conseille de s’ouvrir à de nouvelles activités, d’essayer d’aller dans des endroits qui permettent de rencontrer du monde, ne pas rester trop seul et essayer de se construire un réseau de personnes sur lesquelles on peut compter.
Quand on part à l’étranger, rien ne sert de tout prévoir, car ça ne se passe jamais exactement comme on l’imagine : il faut laisser une place pour l’imprévu ! 😉
J’ai appris que partir (c’était ma 3e expérience de plusieurs mois à l’étranger) ne règle pas tous les problèmes et qu’il faut parfois affronter ses difficultés et trouver des solutions plutôt que de les fuir !
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